Éditorial de la présidente – Abrogation du Règlement sur les fruits et légumes frais : une autre bonne raison de poursuivre nos efforts dans le développement et la reconnaissance du logo Pommes Qualité Québec
Abrogation du Règlement sur les fruits et légumes frais : une autre bonne raison de poursuivre nos efforts dans le développement et la reconnaissance du logo Pommes Qualité Québec.
Malgré l’opposition portée à l’attention du ministère de l’Agriculture par l’Union des producteurs agricoles ainsi que par l’ensemble des groupes horticoles québécois concernant l’abrogation du Règlement sur les fruits et légumes frais du Québec, le ministre a décidé d’aller de l’avant le 25 juillet dernier avec cette décision. Ce Règlement comportait de nombreuses exigences de commercialisation comme l’indication de la provenance, la détermination des catégories, les exigences relatives à l’emballage, au conditionnement et à la vente, et à la publicité des fruits et légumes frais vendus dans les commerces de détail. Les Producteurs de pommes du Québec sont d’avis qu’au lieu d’abroger ce Règlement dans son ensemble, le ministère aurait dû le moderniser afin de mieux tenir compte de la réalité du marché.
Dorénavant, seuls les fruits et légumes issus du commerce interprovincial ou international qui présentent une analogie avec des produits agricoles québécois auront l’obligation d’indiquer l’origine du produit. Cela signifie aussi que, dans les circulaires promotionnelles des détaillants, il n’y aura plus l’obligation d’inscrire la provenance des fruits et légumes frais.
Quels sont les effets d’une telle abrogation ? La possibilité d’offrir des produits horticoles de moins bonne qualité à un prix réduit ? Dans une certaine mesure cela peut être attirant d’obtenir un revenu intéressant pour les pommes de catégorie commerciale, mais cela ne doit pas se faire au détriment des Pommes Qualité Québec et est-ce une raison suffisante pour abroger tout le règlement ? Une telle décision s’explique plutôt mal dans le contexte où les consommateurs demandent de plus en plus de produits locaux. N’est-ce pas la responsabilité du ministère de l’Agriculture du Québec de s’assurer que nos produits québécois soient bien identifiés sur les tablettes de nos supermarchés ?
Le 10 août dernier, suite à de nombreuses réactions négatives soulignées par les médias, le ministre Paradis est revenu sur sa décision et a annoncé la réintroduction de l’obligation d’identifier « Produit du Québec » pour les fruits et légumes frais. Aucun délai n’est toutefois mentionné pour ce correctif et on ne sait toujours pas de quelle façon cette obligation sera mise en œuvre. Il semble vouloir renvoyer la discussion sur les préoccupations en matière d’identification de l’origine des produits et d’étiquetage au Sommet sur l’alimentation, dont la date n’a toujours pas été annoncée.
Entretemps, la solution pour conserver nos parts de marché et assurer un revenu équitable aux entreprises pomicoles québécoises est sûrement de poursuivre nos efforts pour faire connaître le logo Pommes Qualité Québec auprès du grand public et de continuer à offrir aux consommateurs des pommes de qualité.
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