Éditorial de la présidente – On nous pousse à abandonner l’ASRA
En 2014 et 2015, La Financière agricole du Québec (FADQ) retenait temporairement les versements d’Agri-Québec aux secteurs sous ASRA en attendant la décision finale du gouvernement à savoir si les secteurs sous ASRA pourraient aussi bénéficier des programmes Agri-Québec et Agri-Québec Plus. Nous envisagions donc d’avoir à faire un choix collectif entre les deux types de programmes dans un avenir rapproché et c’est pourquoi nous avons présenté à nos membres les différences entre l’ASRA, Agri-Québec et Agri-Québec Plus lors de la tournée des assemblées générales annuelles des syndicats et lors de l’assemblée générale annuelle du Plan conjoint des producteurs de pommes tenue le 28 janvier 2016.
Nous avons appris en décembre 2015 que le gouvernement accédait aux demandes du Groupe de travail sur la sécurité du revenu en regard de l’augmentation du taux de contribution gouvernementale à Agri-Québec pour passer de 3 à 3,2 % et de l’augmentation du taux de couverture des marges de 80 à 85 % dans Agri-Québec Plus. Toutefois, les demandes du même groupe de travail visant la bonification du programme ASRA sont restées lettre morte. Du même coup, le gouvernement provincial confirme que les secteurs sous ASRA devront choisir collectivement entre l’adhésion à l’ASRA ou l’accès aux programmes Agri-Québec et Agri-Québec Plus. Il refuse toutefois de limiter ou d’éliminer les arrimages cumulés qui grèvent le calcul du revenu stabilisé. Nous aurons donc à effectuer une consultation en avril prochain auprès des adhérents au programme ASRA-pommes pour déterminer l’avenir de nos outils de sécurité du revenu. Si nous devions quitter l’ASRA, les producteurs pourraient toucher les contributions gouvernementales d’Agri-Québec non versées pour les années 2014 et 2015, mais perdraient leur filet de sécurité pour les années de mauvais prix sur les marchés. Reste à savoir ce qu’il adviendra des cotisations des producteurs au fonds ASRA.
Les PPQ appuient les démarches entreprises par l’UPA qui a fait savoir au ministre de l’Agriculture que La Financière agricole du Québec n’offre pas un véritable choix entre l’ASRA et les programmes Agri puisqu’il n’y a eu aucune bonification du programme ASRA et que les producteurs doivent composer avec les arrimages cumulés. L’UPA propose une cohabitation entre l’ASRA et les programmes Agri et ce, sans arrimage. La possibilité de conserver l’ensemble des programmes de sécurité du revenu demeure l’avenue privilégiée par les PPQ. Cela permet d’intervenir face à la volatilité des prix des marchés grâce au programme ASRA tout en soutenant l’investissement par les programmes AGRI.
Les Producteurs de pommes du Québec appuient le Mouvement solidaire des producteurs pour la sécurité du revenu en agriculture et encouragent les producteurs à y adhérer.
La présidente
Stéphanie Levasseur
En savoir plus »